dimanche 24 juillet 2011

The End

Il parait que la meilleure école de la vie, c’est le voyage.
J’ai toujours aimé aller à l’école. Parce qu’à l’école il se passe toujours quelque chose, à l’école on rencontre ses meilleurs amis, on apprend les bases qui nous feront avancer et puis tout ce qui est inutile est éphémère mais constitue tout de même une expérience. Sans l’école, ma vie serait et aurait été bien morose. Et puis il y a toujours quelque chose à raconter.
C’était une belle histoire, j’espère que vous y avez pris goût, j’espère vous y avoir fait partagé mes découvertes et mes ressentis.
Un dernier article bien triste mais je peux faire le bilan de ces 5 semaines que j’aurais passées si loin.
Avec le recul, je me rends compte combien l’idée de partir seule en Nouvelle-Zélande était complètement folle et après tout, je ne suis pas surprise que ça se finisse ainsi. Parce que j’ai eu des moments de détresse, de solitude, l’envie de retrouver mon pays sans forcément vouloir quitter celui où j’étais. Mais finalement, je crois m’en être bien sortie car je ne regrette rien.
Je suis venue dans un pays que je ne connaissais pas, n’ayant en poche que la connaissance de la langue.
 J’ai vu un environnement qui ne m’était pas familier : j’étais à la fois dépaysée et dépaysagée.
Et si j’ai vaincu, j’ai vaincu ces angoisses que je traînais depuis longtemps.
Néanmoins, une d’entre elles persiste. La peur de la solitude est toujours bien présente et cette nuit dans l’ambulance m’a confortée dans l’idée que je me faisais de moi-même quelques heures auparavant : je suis un être social. Autonome, indépendant mais certainement pas solitaire.
Et ça, je ne l’ai pas appris de moi-même.
Toutes ces rencontres m’ont enrichie. Je suis bien plus ouverte aux autres que je ne l’étais avant, peut-être parce que je sais maintenant que j’ai besoin d’eux.
Je suis allée à la rencontre du monde, j’ai rencontré le monde et toutes ces personnes sont le monde.
J’ai ouvert le mien aux autres, j’ai partagé une partie de moi tout comme ils m’ont offert une partie d’eux.
Je ne suis pas faite d’un seul pays ou de deux, je suis un brouillon, un peu de France, un peu d’Afghanistan et le reste c’est Susanne, Jack, Jason, Liisa, Cornelia, Nina, Aki, Cody, Marcello, Richard, Johnny, Laura, Emma et tous ceux avec qui j’ai passé des moments fantastiques sans même savoir leur nom. Je ne serai pas un dessin élaboré avant longtemps parce que je sais que je vais encore rencontrer le monde, qu’il est aussi loin de moi qu’il en est proche et que cette fois, la prochaine comme les prochaines, j’irai le chercher, j’irai chercher ces gens qui m’ont ouvert l’esprit et qui ont fait de ce voyage une belle histoire.
Et comme toutes les bonnes histoires, toutes les bonnes choses ont une fin. Mais le proverbe ne dit pas si elle est triste ou heureuse. La mienne est amère et joyeuse car si je suis partie plus tôt que prévu, sans avoir accompli tout ce que je voulais, je pars enrichie et c’est un grand pas pour mon humanité.
Quant à ma santé, c’est un peu confus.
Pas de diagnostic encore, je dois aller faire des scanners.
Je me soigne comme je peux mais la douleur est toujours bien présente, particulièrement à l’œil.
En tout cas, ça va mieux que la semaine passée.


Merci de m'avoir suivie, merci pour vos mails, pour vos messages, pour tout en fait.
Je suis partie seule mais j'avais l'impression de vous avoir avec moi malgré tout.

Souvenez-vous, avant de partir, je vous avais dit : la distance nous rapprochera...
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I’ve always been told that the best school was travelling.
I like school. You meet your best friends there, you learn what will leads you in life. There’s always something going on at school.  Without school, my life would have been boring for sure. Plus, there’s always something to tell about school.
I told you a good story and I hope you enjoyed it and I tried my best to share my feelings with you, hope I reached that goal.
That last article makes me sad but I can draw a conclusion from those five weeks I spent in NZ.
I realize (only) now how foolish the idea was : travelling all alone ? Such a crazy stuff…Well, cutting the trip like this is not that surprising then. Not only was it tough to be alone in the first place, but I really missed France, although I enjoyed being in NZ. On the other hand, I don’t have any regret, so that’s not too bad.
I went there without knowing anything but the language. The environment was such a change, all those landscapes in a pure nature.
I struggled against those fears I used to have.
But there’s one that remains. I’m still afraid of being alone and that is what I realized in that ambulance car the other night: I’m social for sure. I’m self-reliant but I’m no solitaire.
And I didn’t learn that on my own.
All those people were with me. I’m way more open-minded for I guess I do need people.
I went to see the world, I met the world and they are the world.
I’m not made of one country or two. I’m a draft made of France, of Afghanistan and what about the rest ? The rest is Susanne, Jack, Jason, Liisa, Cornelia, Nina, Aki, Cody, Marcello, Richard, Johnny, Laura, Emma…I won’t become a drawing before a while for I will meet the world again and I’m so willing to do it. And those people, the world, they wrote the story with me.
There should be a happy ending, it’s supposed to happen in every good story, well the end creates the “good” but for me unfortunately…
It’s not that sad though because I came back home with plenty of new stuff and this is the good part of the trip. I won’t keep the bad part in mind. It’s not worth it and it’ll fade away as time will go by anyway. That’s what you learn from New Zealand. Take the best of what you live. See the sun when it’s cloudy (or rainy, that’s way more relevant!) and be positive.
I’m not an optimistic person and I don’t want to become one, but I’ve got to admit that I got New Zealanded…
I’m feeling a little bit better now that I’m in France.
But doctors didn’t sort me out, they can’t make any diagnostic by now, I’ve got to do some scanners.
So I’m not recovered yet, I’m just hoping to get rid of that as soon as possible

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Thank you guys for everything, you've been amazing and a special thank to Rob, Shelley and Nicky who almost saved my life...I won't forget you, no matter what happens, you have a place in France.
Do keep in touch, I miss you already.













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